jeudi 16 octobre 2014

Fiodor Dostoïevski

Présentation :

Dostoïevski est un écrivain russe, né à Moscou le 11 novembre 1821 et mort à Saint-Pétersbourg le 9 février 1881. Il est généralement considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, et a influencé de nombreux écrivains et philosophes.


La biographie, une source d’explications possible :

S’il existe un romancier chez qui les termes de souffrance et de rédemption ont un sens, c’est assurément Dostoïevski.

Chez lui, les thèmes du bien et du mal sont poussés à l’extrême, d’où cette impression si forte qui s’empare à chaque fois de ses lecteurs. Nul ne sort indemne de son œuvre et ce quel que soit l’âge auquel on l’aborde. Notre vie durant, ses personnages torturés continueront à peupler notre imaginaire et notre conscience.

les lecteurs contemporains que nous sommes, lassés par la montée de la mondialisation et du néo-capitalisme, verront dans ce conte une critique du capitalisme. Il y a effectivement de cela chez Dostoïevski. Dans ses grands romans aussi, d’ailleurs. Les héros vivent souvent des situations tragiques, confrontés qu’ils sont aux classes dominantes de la Russie tsariste. Ainsi la misère et le désespoir les poussent-ils souvent au crime ou au suicide. Cette vision des choses explique que le régime communiste, après 1955, a accepté de répandre les œuvres de notre romancier. Mais cette lecture marxiste est pauvre. 

Certes, elle voit chez Dostoïevski la critique du capitalisme qui s’y trouve, mais elle néglige la solution apportée par l’auteur. Car celui-ci, loin de prôner la révolution, propose une solution chrétienne par l’acceptation de la souffrance et l’issue dans la rédemption.  À la limite, plus le peuple sera pauvre et maltraité, plus il faudra y voir un signe de Dieu et plus ce même peuple sera proche de sa conversion. Le moins que l’on puisse dire, c’est que de telles idées sont particulièrement rétrogrades.


Auteur de Crime et Châtiment :


A Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais aussi généreux, a interrompu ses études faute d’argent. Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, se pense fondé à commettre un crime : ce qu’il va faire bientôt – de manière crapuleuse. Publié en huit livraisons par Le Messager russe au cours de l’année 1866, le roman de Dostoïevski montre en Raskolnikov un témoin de la misère, de l’alcoolisme et de la prostitution que l’auteur décrit sans voiles, un criminel aussi qui ne sait trop pourquoi il l’est devenu, tant les raisons qu’il s’invente pour agir sont contradictoires. Mais la tragédie n’exclut pas la vision d’une vie lumineuse, et le châtiment de son crime va lui permettre un long cheminement vers la vérité, et la renonciation à sa mélancolie brutale. Après quoi sera possible ce que l’épilogue annonce : l’initiation de Raskolnikov à une réalité nouvelle, le passage d’un monde à un autre monde.

Traduction d’Elisabeth Guertik.

1 commentaire:

  1. j'aime bien cet article, j'ai aussi remarqué que tous ses personnages étaient torturés.

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